6 - Fernande sur le chemin de croix

Depuis une des chapelles du chemin de croix, j’aperçois le chemin qui monte à l’église avec quelques-uns des prophètes de l’escalier et la moitié de l’église dominant le tout – des poules dans le jardin dans lequel est sis le chemin de croix – des chevaux, bâtés et chargés ou montés. Des oiseaux, des pas, une rumeur d’enfants, un vrombissement d’avion, le tout passablement incomparable

L’extrême adéquation du site et du milieu humain à la beauté de cette œuvre me suggère un sentiment de perfection bien difficile à imaginer en Europe. C’est un ravissement sans ombre, sauf peut-être que j’eusse aimé avoir A. près de moi et que son plaisir égalât le mien.
Variété, vigueur et cohérence – toutes ces statues se détachent du fait de la situation élevée de l’église sur la campagne environnante
Les belles ombres que font les statues dès que l’après-midi décline

Les petits enfants du gardien assez noirs de peau, en particulier une petite fille de 5 ou 7 ans que je photographiai pour son extrême beauté.

A la fin de la journée à Congonhas, je fais connaissance d’un jeune garçon, étudiant qui parle bien le français. Il me montre près du sanctuaire les maisons des pèlerins, propriété de l’église, que celle-ci loue au moment du pèlerinage (…)
Il s’agit d’une immense cour ovale tout entourée de petits bâtiments. L’entrée de cette cour est marquée par deux constructions très analogues à celles qui abritent les statues du chemin de croix...