Les derniers voyages d’Alfred Métraux

1 - région de Mexico


Partie de Paris le jeudi 7 juin 1962 pour Marseille, Fernande Métraux arrive par Le Francesco Morosini à Vera Cruz le 3 juillet, d’où elle rejoindra Mexico et Alfred Métraux le 6 juillet. Ils vont rester plusieurs jours à l’hôtel Monte Carlo, faisant des excursions en compagnie de Guy Stresser-Péan, qui avait créé en 61 et dirigeait depuis la Mission archéologique et ethnologique française au Mexique. Ils visiteront ainsi Teotihuacan, le couvent d’Acolman, avant de partir le 8 juillet en direction de San Andres Tuxtla.


À Mexico

Carnets de Fernande Métraux

4 juillet, Mexico : des rues pour la plupart laides, maisons de ciment dégradé, en regardant d’un peu plus près on arrive ça et là à trouver des maisons coloniales qui seraient exquises si les carreaux n’en étaient point cassés, les balcons dégradés, les portes démolies, les façades la plupart du temps mutilées…



Excursion à Teotihuacan

La pyramide du soleil… que les futurs sacrifiés gravissaient seuls en brisant leur flûte à chaque étage. Arrivés en haut, on posait un homme sur un autel. On lui maintenait chaque membre, on lui arrachait le cœur, puis on faisait dévaler le corps jusqu’en bas de la pyramide.



Visite du monastère d’Acolman

L’orage gronde au-dessus de cette grande bâtisse, derrière ces murs épais la pluie coule à flots sur la campagne. Le couvent exalte le SP*, qui lui trouve une beauté fort grande. Le couvent est vide de touristes, on peut donc rêver en paix au rythme de la vie qu’on aurait pu y mener.



*Le « SP » (Savant Pingouin) est le surnom que Fernande utilise dans ses carnets pour désigner son mari. Tsipora Saffris, la mère d’Alfred Métraux, le surnommait « Alka », ce qui en russe veut dire « pingouin ».