15 juillet En route vers l’aérodrome dans un avion loué par la maison Correia, un marchand d’or et de diamants (…) N’était ma peur de l’avion j’aimerais fort ces aérodromes désordonnés, abandonnés, lointains avec ce côté utilitaire qu’ont perdu les aérodromes de tourisme (…) des types – les gens du cru qui vont là-haut, des chercheurs de diamants, une fille et des caisses et des caisses. Un homme blond arrive un peu plus tard avec une petite fille. C’est le pilote.
Guyaneries, récit de Fernande4 - Plongée vers le sud pour rencontrer les Indiens
En avion de Georgetown à Kamarang le 15 juillet 1959
En avion pour Kamarang
Remontée de la rivière Mazaruni en pirogue
Mercredi 19 juillet. Nous sommes partis de Kamarang vers 10h, dans une grande pirogue pourvue d’un moteur. Le maître du bord est un Akawaio, ainsi que son assistant. Nous emmenons l’inspecteur sanitaire, qui a essayé de s’imposer comme interprète et factotum, et qu’on accuse de vendre les remèdes de l’Etat aux Indiens.
Nous apprêtons à partir dans une pirogue à moteur A, moi, deux conducteurs et l’oiseau que Miss Mc Pherson n’a pas voulu laisser dans une boîte de fer blanc. (…) Nous remontons le Mazaruni jusqu’à l’embranchement du Caco River, arrêt au village Caraïbe de Orida. (…) Au village Orida, un toucan et un perroquet apprivoisé auquel on a rogné les ailes. Les arbres s’inclinent toujours dans l’eau. Longues lianes, branches mortes, large fleuve noirâtre désert. C’est la forêt du début du monde dit A.