Les derniers voyages d’Alfred Métraux

11 - Chiclayo et Pacasmayo


« En autobus, nous transportons la poste… »


A. malade à Chiclayo et Pacasmayo

Dimanche 3 janvier
Quittons Tumbes par car Pullman (…) arrivons à Chiclayo vers 5h. Hôtel Astoria, cher et sordide. Ville sans caractère, sans intérêt, sauf peut-être une église néo-classique sur la place. Très malade la nuit.
A 6h départ pour Pacasmayo où nous logeons au bord de la mer dans l’agréable hôtel del ferrocarril.

En autobus de Pacasmayo à Cajamarca

Mardi 5 janvier départ en autobus pour Cajamarca.
On s’arrête à Chilete pour déjeuner. Chilete rappelle Huallanca en moins infernal. Poussiéreux, laid et cimenté (pour employer le vocabulaire de A.)
Le rôle de notre bus est d’autant plus important que nous transportons la poste (laquelle traînait sans doute à Pacasmayo depuis quelques temps et ne sera sans doute pas distribuée à Cajamarca avant plusieurs jours).
A. de très bavarde humeur, raconte …

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qu’aux Indiens de la forêt au Brésil auxquels il essayait d’expliquer ce qu’était une auto – à eux qui n’en avaient jamais vu mais qui en revanche connaissaient l’avion : « c’est un avion qui ne vole pas, qui va toujours par terre ! »


Nous nous enfonçons dans l’empire des Incas..

A me déclare que « nous nous enfonçons dans l’empire des Incas » et note, à propos des chemins incas : « c’est intéressant, tout sol une fois marqué par l’homme garde éternellement son empreinte »
Après San Juan on s’enfonce dans la brume (…) « Dans ce même cadre à 5h du soir le 23 novembre 1532 Atahualpa fut fait prisonnier » me déclare A. assez solennellement.